Le Poémier — Art des mots
Fernande Germain
Poèmes
par Jean-Claude Raymond
Table des matières
Fernande Germain est une des personnes dont les contributions à Aranei-Orbis sont parmi les plus assidues et efficaces. Loudunaise de naissance, après avoir vécu à Paris, elle est revenue au pays. Tout naturellement, elle s'intéresse à la Croisée de l'Anjou, de la Touraine et du Poitou. Aujourd'hui sa contribution au développement de cette section est primordiale. Outre son dynamisme, sa sensibilité l'amène à écrire des poèmes. Le Grimaud accueille ici ceux qui lui paraissent les meilleurs, ceux qui touchent les grands thèmes de la condition humaine. Mais la facilité d'écriture de Fernande est grande, son inspiration aborde de nombreux sujets. D'autres poèmes sont présentés dans la section Chantres d'hier et d'aujourd'hui à la Croisée de l'Anjou, de la Touraine et du Poitou.
Parmi
les poèmes de Fernande Germain, ceux que je préfère sont listés dans la
table des matières en début de document. S'y déploient une grande
sensibilité et une attention toute particulière à l'amie. Le pouvoir
d'écrire y est un remède qui aide à réver… à l'aube d'une nostalgie,
pour des souvenirs, pour créer une légende à deux… Lisez vite ce poème
et laissez-vous entraîner dans sa rêverie.
Pouvoir écrire
Pouvoir écrire à l'amie qui
vous manque
Et qui se fait un sang d'encre
Dans l'attente de vous lire.
Pouvoir lui dire le bienfait de sa présence
De ses douces confidences
Dans l'espoir de la revoir
Et vouloir donner, vouloir entreprendre
Une belle légende, cela sans attendre,
Une légende à deux, en fermant les yeux
Pour des souvenirs
Créer pour vous deux, des instants heureux
Qui aideront à vivre
Et à rêver!…
Pouvoir écrire, à
tout moment, à tout heure
Des mots qui vous tiennent à cœur
Qui soulagent de les dire.
Pouvoir revivre tous ces instants de bonheur
Qui embaument comme une fleur
A l'aube d'une nostalgie.
Et vouloir donner, vouloir entreprendre
Une belle légende, cela sans attendre,
Une légende à deux, en fermant les yeux
Pour des souvenirs.
Créer pour vous deux, des instants heureux
Qui aideront à vivre
Et à rêver !.....
Aimer écrire, après
une trop longue absence
Des mots qui redonnent confiance,
Qui empêchent de souffrir,
Et se réarmer, comme on s'arme de patience
Contre la désespérance
Qui est néfaste à la santé.
Mais vouloir donner, vouloir entreprendre
Une belle légende, cela sans attendre
Une légende à deux, en fermant les yeux
Pour des souvenirs,
Créer pour vous deux des instants heureux
Qui aideront à vivre
Et à rêver !…
À rêver pour deux, comme des bienheureux
Et toujours écrire,
Ecrire sans rature, écrire sans bavure
Apprendre à tout dire
Vouloir malgré tout aimer plus que tout
Et s'abandonner, s'abandonner, s'abandonner…
Fernande Germain
Mars 1998
Poème métaphorique
Je brûle de désir
Pour cette femme enfant
Mourir de plaisir
Est un doux châtiment.
Sa lumière d'esprit,
Sa tendresse de cœur
Au printemps de la vie
C'est nager dans le bonheur.
Être sur un nuage
Joie à portée de main
À la fleur de l'âge
Signer un parchemin.
Avec le poids des ans
Et la lueur de l'espoir
Chaleur des sentiments
C'est là une belle histoire.
Fernande
Germain
Loudun, le 21-01-1999
La Tirade du mot
Il
n'y aurait de langage sans le mot
Nom, pronom, verbe, adjectif : sont tous mots
Le plus beau de la langue française
Si court, un murmure, une synthèse
Comme il est employé souvent ce mot
Ne dit-on pas « Manger ses mots »
Ou « Ils s'en sont venus aux gros mots »
Et tout cela « Ce ne sont que des mots »
Avec lenteur « Compter ses mots »
Calembour « C'est un jeu de mots »
Écrire quelques lignes « Faites-moi un mot »
Appeler quelqu'un « S'il vous plaît : un mot »
Dans Corneille « A moi, comte, deux mots »
Pas content « Je lui dirais deux mots »
Ne rien dire « Ne pas souffler mot »
Un mot d'esprit « C'est un bon mot »
Beau parleur « Il a toujours le dernier mot »
Convenir de quelque chose « Se donner le mot »
Sonner du cor, le signal « Sonner un ou deux mots »
En affaire « C'est mon dernier mot »
Accepter une chose « Prendre quelqu'un au mot »
Apprendre son discours, son texte « mot à mot »
Et pour terminer, de la fin voici le mot.
Fernande
Germain
L'Or de tes cheveux
(Acrostiche)
Le
soleil du matin inonde notre chambre
Ô, printemps
apprécié, après ce froid décembre ;
Regain de nouveautés,
de subtils parfums
Dégageant de ta peau
comme un bouquet de thym ;
Évanescence d’or dans
tout ta chevelure
Tombant sur tes
épaules comme unique parure.
Étoile de mes jours,
de nos amours naissants
Saluons ce soleil, si
doux, si bienfaisant.
Chaque jour que Dieu
fait est un plaisir nouveau
Heureux présage pour
nous, les jeunes tourtereaux,
Envolons-nous, en
rêve, vers des contrées lointaines,
Voguant vers d’autres
cieux où tu seras ma reine,
Enlacés et joyeux, ta
chevelure au vent,
Ultra-légers dans un
ailleurs incohérent
Xérès nous boirons
pour sceller nos serments.
Fernande Germain
2002-02-03
Les Pendules
J’ai
toujours aimé les pendules,
Qu’elles soient à parquet ou à cheminée
Elles marquent le temps et elle le module,
Et passent les heures, les jours, les années.
J’aime leurs rouages
et leur mécanisme
Son long balancier aidé de ses poids,
C’est ce qui lui vaut un peu d’archaïsme
Combien agréable et douce à la fois.
Il n’existe plus
d’horloge-carillon
D’il y a cent ans, chère à nos grands-mères
Or ses quelques notes nous les accueillions
Tout comme un bienfait et comme un repère.
Hélas!
regrettons cette mécanique
Et son ouvrier, fidèle au labeur
Qui rajeunissait de son œil optique
Ces pièces maîtresses qui nous donnaient l’heure.
Maintenant,
à l’ère de l’électronique
Nous nous habituons à ses nouveautés :
Ordinateur, Internet, informatique,
Ne sont plus pour nous que facilités.
Fernande Germain
2001-06-19
Jeux
de D
Enfant, je
jouais au jeu de dés
Jeu de dames ou fleurs à broder.
Je vous aimais, greniers bondés
D’armoires aux robes démodées.
Vieux piano de l’oncle Amédée
A tout jamais désaccordé,
Lettres, photos pieusement gardées
Qui ranimaient de folles idées.
Que de rêves échafaudés
Dans la chambrette mansardée
Près de la Chapelle Saint-Mandé
Où poussent encore des orchidées.
Fernande
Germain
2004-02-07
Le 2005-03-11, avec Jeux de D, Fernande Germain a obtenu le premier prix du concours de poésie organisé par le club Richelieu International de Loudun (86 - France).
Un Songe
Un songe… Une rêverie…
Je marchais dans la nuit
Dans cette galaxie
D’étoiles et d’harmonie
Voie lactée évanouie
Dans un monde d’ovnis
Propice à Cassini
Dans cet endroit béni
Des Dieux et des Pythies
Tout était prophétie.
Vite est venu l’ennui
Car là-bas, point de ris,
Sans oiseaux ni perdrix
Sans ânes ni brebis.
L’odorat est puni
Les fleurs étant bannies
Ô, plus de poésie
C’est une vie sans vie
Dans l’instant qui suivit
Je me suis ressaisie.
Sur terre, ô mon ami,
Qu’on est donc bien ici.
Fernande Germain
2003-03-01
Joyeux Noël
« Il
est né le divin enfant »
Refrain que nous chantions d’antan
En nous rendant à la chapelle
A minuit pour fêter Noël.
Que de souvenirs il nous reste
De nos enfants, des moindres gestes,
En cette veillée pastorale
L’heure des cadeaux : un festival.
Hélas, pourtant en ce temps là
Le Père Noël ne venait pas
Apporter avec profusion
Les jouets qui font illusion.
Quelques oranges et chocolats
Ils étaient heureux avec ça
Maintenant ils sont trop gâtés
Et ne savent plus quoi désirer.
Noël reste un jour familial
Avec son repas convivial
Près d’un bon feu de cheminée
Qu’on aime alors « bichonner ».
Il rassemble les générations
Autour d’une table de tradition
Bougies, étoiles scintillantes
Bûche au chocolat alléchante.
Et pour bien terminer la fête
Tous reprennent à tue-tête
La chanson de « papa Noël »
Qui était descendu du ciel.
Fernande Germain
Notre Ami l'Âne
Fernande Germain
Décembre 1998
La Locomotive à vapeur
Train
à vapeur de mon enfance
C’était pour moi une évasion
Une journée pleine de suspense
Dans ce genre de locomotion.
En ces années mille neuf cent trente
L’automobile se faisait rare,
Et la vie tellement différente
Quand nous prenions le train en gare.
Nous partions à Fontenay-sur-Dive
Pour la journée et en famille
Et dans cette promenade affective
J’étais une heureuse petite fille.
Le retour en train vers Loudun
Êtait toujours instants de joies
Sans jamais avoir de commun
Avec un tout autre convoi.
Car cette machine à vapeur
Avec son bruit particulier
Dans les côtes, avec son moteur
Avait un tchouf-tchouf singulier.
Cette locomotive à vapeur
Avait besoin pour sa conduite
D’un mécanicien, d’un chauffeur
Pour la chaudière et toute la suite.
Fernande Germain
2008-01-30
D'autres poèmes sont intégrés dans des articles des sites de la galaxie Aranei-Orbis. Voir la liste ci-dessous :
Retour à l'article Art des mots — Le Poémier .
Le Poémier — Art des mots vous remercie de votre visite
Dernière modification : 2008-01-31 - 09:03:44
Contact | Aranei-Orbis ? | Recherchons | Aide | Crédit | Nouveautés
Copyright :© Aranei-Orbis - 1997 - 2013 - Toute reproduction, adaptation, traduction réservées.